L’ARTHROSE
EN BREF …
On différencie…
L’ARTHROSE COMMUNE : maladie sous l’influence de facteurs extérieurs environnementaux (âge, pressions mécaniques, traumatismes, surpoids… )
DE L’ARTHROSE GENETIQUE : liée au dysfonctionnement d’un gène codant les protéines de la matrice extracellulaire, type collagène de type II, dont la mutation est responsable du phénotype arthrosique précoce.
L’arthrose est une des principales causes de douleurs chroniques. Il s’agit d’une dégénérescence prématurée des cartilages articulaires à evolution lente.
On estime que 20% des suisses souffrent d’arthrose.
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ARTHROSE
Il s’agit d’une dégradation du cartilage du fait d’une modification des zones d’appui et des forces exercées.
Les surfaces cartilagineuses deviennent rugueuses, avec apparition de fissures, d’œdème. Il en résulte une perte de leur fonction, une condensation osseuse, la formation de geodes (trous), et d’osteophytes (sorte de concretions osseuses en périphérie de l’articulation). Il se crée ensuite une inflammation diffuse, des tendinites en périphérie, une raideur articulaire et des douleurs. On comprend donc qu’il faudra traiter l’ensemble du phénomène et non pas seulement le cartilage.
Le premier phénomène intervenant dans l’arthrose est l’inflammation de la capsule articulaire. Il est important de traiter les ligaments, la capsule et les tendons tout autour de l’articulation si l’on veut soulager la douleur et ralentir son évolution.
Plusieurs facteurs influencent l’arthrose tels que l’âge, le sexe (plus fréquent chez les femmes), les blessures, l’obésité, le travail physique, l’hérédité, le syndrome métabolique et les arthrites micro cristallines
LES TRAITEMENTS
ON DISTINGUE LES TRAITEMENTS NON PHARMACOLOGIQUES DES TRAITEMENTS PHARMACOLOGIQUES
Le processus arthrosique se manifeste par une inflammation. Pour contrer cette inflammation chronique, on peut avoir recours à des antioxydants. Le curcuma est souvent cité comme anti oxydant naturel. Mais on en retrouve également dans les fruits et les légumes grâce aux vitamines qu’ils contiennent. Certains oligo-éléments tels que le sélénium, le manganèse et le zinc sont aussi des antioxydants reconnus pour traiter l’arthrose, en contribuant à la formation de tissus conjonctifs. On les retrouve dans le poisson, la viande et dans les céréales complètes ou en pharmacie, sous forme d’ampoules (GRANIONS, OLIGOSOL). Il est important de lutter contre le surpoids grâce à l’activité physique. Le gras est un ennemi. Nous vous conseillons de privilégier les Omega 3 et d’avoir une alimentation saine.
Les cataplasmes d’argile verte, l’acupuncture ou le thermalisme sont également des moyens naturels de lutter contre les douleurs arthrosiques. Evidemment la physiothérapie peut éventuellement vous aider.
Parmi les traitements pharmacologiques, la plupart du temps la médecine allopathique propose les antalgiques habituels, les anti inflammatoires à prendre par voie orale ou en infiltration intra articulaire. Les chondroprotecteurs et la phytothérapie sont parfois proposés. La chirurgie reste en dernier recours une solution radicale.
LA PLASMATHERAPIE
La plasmathérapie consiste à injecter au patient son propre plasma extrait de son sang après centrifugation. Le plasma, étant riche en plusieurs dizaines de facteurs de croissances, va entrainer une régénération cartilagineuse, contrôler l’inflammation et soulager la douleur.
Les études prouvent maintenant qu’il s’agit du traitement le plus efficace sur l’arthrose en terme de récupération fonctionnelle et de contrôle de la douleur quand on compare plasma, corticoïdes et acide hyaluronique à 12 mois post traitement.
Totalement naturel et dépourvu d’effet secondaire ou de contre indication, la plasmathérapie va s’imposer peu à peu dans nos cabinets médicaux.
LES CELLULES PROREGENERATRICES AUTOLOGUES
Un nouveau traitement consiste à injecter des cellules souches mésenchymales autologues (initialement prélevées sur le patient) au niveau du tissu sous cutané. Ces dernières possèdent la capacité de sécréter des facteurs de croissance endogènes afin de réparer le cartilage, par exemple.
Ces cellules étant initialement indifférenciées, elles ont la capacité de se différencier en des cellules identiques aux cellules du voisinage, une fois réinjectées. Dans le cas de l’arthrose, les cellules souches vont se transformer en chondrocytes.
Ces cellules sont extraites puis injectées comme une simple « bio-infiltration » dans le genou arthrosique, entrainant ainsi dans le meme temps, la libération de molécules pro puis anti-inflammatoires. Les premiers résultats cliniques sont très prometteurs.
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